Dernier îlot de la tranche 1 à lotir sur la presqu’île de Lyon Confluence, l’opération doit assurer la transition entre la frange ouest du terrain, occupée par une caserne de gendarmerie, et les récentes constructions qui l’entourent. Le projet fait le pari de réaliser un trait d’union par le vide, en fondu enchaîné, entre Rhône et Saône, vers les superbes coteaux verdoyants et escarpés de Sainte-Foy-lès-Lyon.

Le parti pris inattendu, conçu avec Z Architecture, du plan-masse consiste à ouvrir la parcelle d’est en ouest de manière à offrir des vues croisées vers les deux fleuves. Pour y parvenir, le programme mixte – 84 logements, en accession et sociaux, bureaux, commerces, et parkings – se trouve réparti dans deux édifices alignés en vis-à-vis sur les limites, nord et sud, de la parcelle. Exploitant la hauteur maximale autorisée (R+8), les bâtiments légèrement décalés et aux écritures volontairement très différenciées se font face par-dessus un grand jardin central commun. De cette économie de l’emprise au sol procède une perméabilité des quatre côtés. Le cœur du terrain en pleine terre se trouve de cette manière physiquement relié à l’espace public et aux édifices voisins.

En bordure nord-est, un troisième petit volume aux façades pixellisées vient compléter l’ensemble. Cet édifice de verre et de métal est réservé principalement à un usage commercial. Il est complété au sud d’une serre-atelier, lieu d’échange et d’activités collectives destiné à l’ensemble des habitants. Ceux-ci pourront par exemple y suivre des cours de jardinage et les mettre en pratique soit dans le jardin en gestion associative, soit dans les potagers familiaux occupant le toit du bâtiment nord. Habiter la Confluence, c’est se retrouver dans une situation urbaine singulière, entre ville et nature, entre héritage patrimonial et modernité, une dualité dont le projet tire profit pour proposer de nouvelles formes d’habitat.

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