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Aubervilliers • Livré

57 logements sociaux et commerces

Fiche technique

Maîtrise d’ouvrage

Oph d’Aubervilliers, Bati Plaine

Maîtrise d’œuvre

Gaëtan Le Penhuel & Associés (Mandataire), ICTEC (Économiste), Bethac (BET Fluides), Khephren (BET Structure), Éléments Ingénieries (BET HQE), VS-A (BET Façades)

Programme

Construction d’une tour à R+13 de 57 logements sociaux et commerces à RDC

Location Aubervilliers (93)

Surface de plancher 5 075 m² de logements
et 695 m² de commerces

Budget 10.4 M €

HQE Certification H&E, Label BBC, Effinergie Profil A

Équipe projet João Saleiro

Photos Sergio Grazia, Hervé Abbadie

Entreprise générale Demathieu & Bard

Blancheur et noirceur imbriquées, les deux volumes élancés de cette tour de logements tranchent sans détour dans le panorama du quartier du Fort, à Aubervilliers. Le projet porte haut la première pierre d’un renouveau urbain inscrit dans l’opération Arc Express visant à relier entre elles les communes de la Petite Couronne par un métro automatique. Ici, il s’agit de profiter de la construction de 57 nouveaux logements pour réorganiser un carrefour très animé tant par le flux piétons empruntant le métro Fort d’Aubervilliers que par celui, dense, des automobiles circulant sur la RN2. Une nouvelle place généreuse orientée plein sud permet de dégager un espace urbain de qualité proposant ses terrasses ensoleillées destinées aux cafés et commerces bientôt installés à rez-de-chaussée. Haute de 44 mètres, la tour culmine largement au-dessus de ses voisins. La pertinence d’une telle forme urbaine, qui aurait pu sembler à certains inappropriée, s’explique par le contexte urbain environnant.

 

En effet, la présence de l’autre côté de l’avenue Jean-Jaurès du grand ensemble des Courtillières à Pantin, dessiné par Émile Aillaud et classé au Patrimoine architectural du XXe siècle, imposait une résonance architecturale forte pour l’intégrer et le relier à l’échelle plus basse des barres et des petits immeubles de rapport environnants.

 

Pour résoudre la tension entre paysage proche et lointain, le volume de treize étages prend une forme sculpturale : deux prismes verticaux, articulés autour d’une faille, dressés sur un socle plus large. Telle une traduction anguleuse du symbole du yin et du yang, la peau noire mate et le métal blanc laqué s’affrontent et s’enlacent.

 

Cette plasticité n’a rien d’une coquetterie formelle : le vide ménagé entre les deux éléments protège les circulations verticales, éclairées naturellement. La large base, en partie sur pilotis, place la construction en lévitation tout en la rattachant solidement à la rue. Pour protéger les logements de la circulation automobile, tous les appartements, qui sont d’ailleurs en double ou triple orientation, s’ouvrent sur de larges loggias vitrées. Ces espaces intimes et généreux peuvent être totalement clos en laissant pivoter leurs lames de verre. Leur mise en œuvre soignée, peu courante pour une opération de logement social, apporte une touche précieuse au bâtiment et contribue à réhabiliter l’image d’un quartier en pleine transformation.

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